L'Allemagne investit 20 milliards d'euros dans le fonds climatique pour financer les usines de fabrication de puces - The Register

Le chancelier allemand Olaf Scholz aurait l'intention de siphonner 20 milliards d'euros (22 milliards de dollars) du Fonds pour le climat et la transformation du pays afin de compenser le coût de construction d'usines de fabrication de semi-conducteurs.

Et même si ces milliards seront disponibles aux fabricants de puces allemands et internationaux, la grande majorité a déjà été réclamée par les usines américaines et taïwanaises.

Dans l’état actuel des choses, Intel remportera la part du lion du financement de sa mégausine de Magdebourg, où elle prévoit de produire des pièces de classe angström à partir de 2027. Après des mois de négociations sur la hausse des coûts d’exploitation et des coûts de matériaux associés à la construction dans la région – la construction de l'installation devrait maintenant coûter 30 milliards d'euros – le titan x86 a reçu en juin des engagements de la part des autorités allemandes pour un soutien de 10 milliards d'euros.

Cinq milliards d'euros supplémentaires seraient attribués à TSMC pour construire une usine de fabrication à Dresde, pour un coût total estimé à 10 milliards d'euros. Selon le président de TSMC, Mark Liu, le géant taïwanais est en pourparlers avec des partenaires industriels concernant le projet de fabrication, qui produirait des « technologies spécifiques à l'automobile ». Cependant, les détails du projet doivent encore être finalisés.

L'entreprise allemande Infineon Technologies a récemment commencé à travailler sur une usine de fabrication de 5 milliards d'euros à l'extérieur de Dresde. L'installation produira des technologies analogiques à signaux mixtes et des semi-conducteurs de puissance sur des tranches de 300 mm lorsqu'elle sera mise en service en 2026. Pour ses efforts, l'entreprise espère recevoir environ 1 milliard d'euros de financement.

ZF Friedrichshafen, un équipementier automobile allemand, recevra également un financement à hauteur de 750 millions d'euros pour une usine commune construite en collaboration avec le fabricant américain de semi-conducteurs de puissance Wolfspeed, près de la Sarre.

Cela laisse un peu plus de 3 milliards d’euros pour d’autres projets dans le pays.

Pour payer tout cela, Berlin va piller le Fonds pour le climat et la transformation du pays, qui s'élève à 177,5 milliards d'euros, a rapporté lundi Bloomberg, citant des personnes impliquées dans les négociations.

Le fonds, mieux connu sous le nom de KTF, a été créé pour promouvoir l’électrification, développer les infrastructures de recharge des véhicules électriques, étendre les infrastructures hydrogène et améliorer l’efficacité énergétique. Cependant, la nation de la zone euro a depuis décidé d'élargir le champ d'action du fonds pour inclure, entre autres choses, la construction de friteries.

Selon le fil d'information américain, la décision a été motivée par des révélations concernant la dépendance de l'Europe à l'égard des semi-conducteurs de l'Asie-Pacifique à la suite de la pandémie de COVID-19, de la guerre en cours en Ukraine et de la détérioration des relations commerciales entre l'Amérique et la Chine.

Bon nombre de ces mêmes raisons ont contribué à l’adoption de lois américaines et européennes sur les subventions aux puces, qui ont débloqué respectivement 53 milliards de dollars et 43 milliards d’euros pour promouvoir la fabrication nationale de semi-conducteurs. ®

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